Quelle place le plaisir peut-il et doit-il prendre dans la vie professionnelle ? Est-il utopique de penser qu’on peut prendre un certain plaisir au travail ? Est-ce égoïste ? Ou est-ce seulement réaliste ? Ne dit-on pas qu’il faut gagner sa vie à la sueur de son front ?

En ce qui me concerne, j’ai constaté qu’il est très important d’avoir un certain nombre tâches qui nous procurent de bons moments dans notre métier. Se forcer pour sauver la planète ne nous mène nulle part, et en plus nous culpabilisons souvent de mal faire.

J’ai été enseignant pendant six années et j’ai compris que, même si j’accomplissais une mission conforme à mes valeurs, en participant à l’éducation des enfants, je n’y prenais pas assez de plaisir. Au bout de quelques années, cela devenait de plus en plus difficile pour moi de me motiver. L’éducation, oui, mais pas forcément sous cette forme !

 » Le plaisir et le vouloir diminuent la peine au travail  » – proverbe danois

Mais quand on fait quelque chose qui nous intéresse vraiment, dans lequel on peut exprimer nos talents, cela va générer de l’enthousiasme, de la motivation, de l’énergie, les choses seront plus fluides et on a envie de chercher des solutions. Et elles arrivent, car on est beaucoup plus actif. Dans le métier d’enseignant par exemple, les projets à mettre en place avec les enfants doivent être enthousiasmant, sinon, quelle lourdeur !

Vous avez peut-être entendu parler de la notion de « flow« , cet état dans lequel on est tellement absorbé par ce que l’on fait, que l’on en oublie tout ce qui nous entoure ? Seul un intérêt vrai et authentique pour ce que l’on fait peut nous y conduire. Je vous invite d’ailleurs à noter tous vos moments de flow, ça peut être bien utile pour comprendre ce qui vous fait vibrer !

A l’inverse, lorsque vous faites quelque chose par obligation, avez-vous remarqué qu’on est plus passif, que tout est plus difficile ? On peut bien sûr y mettre un certain niveau de motivation et d’énergie, mais sur le long terme, est-ce viable ?

Mais comment découvrir ce qui va nous faire aimer notre travail ?

En partant de vos passions, vous pourrez ainsi trouver des pistes de réflexion très intéressantes. Par exemple, j’adore le basket. Mais évidemment, il est bien trop tard pour en faire une carrière professionnelle ! Alors, quels enseignements puis-je en tirer ?

D’abord, il faut se demander qu’est-ce qui, dans ce sport, m’a attiré et m’a même passionné ? Et bien, beaucoup de choses, comme :

  • l’énergie qui s’en dégage, la rapidité de l’action,
  • les possibilités infinies avec le ballon, le côté esthétique du jeu, la beauté de certains mouvements,
  • mais aussi le coaching, les stratégies, le fait de devoir anticiper, analyser le jeu adverse,
  • la gestion d’une équipe et les relations humaines, le fait de trouver des solutions ensemble,

et encore bien d’autres raisons !

Mais alors, à quoi cela sert-il de savoir cela, puisque je ne vais pas faire carrière dans le sport ? Et bien, il me semble que si je retrouve certains de ces éléments dans ma vie professionnelle, il y a plus de chances que je prenne du plaisir dans l’exercice de mes fonctions. Aujourd’hui, fort heureusement, je peux trouver bon nombre d’éléments qui font écho à cette passion pour le basket :

  • j’aime le travail en équipe, avoir des interactions, améliorer les choses ensemble, partager des informations comme on passe la balle,
  • au basket, on attaque, on défend, on doit tout faire, c’est un sport complet. De fait, je me sens bien quand je peux exprimer ma polyvalence, aller d’une tâche à une autre,
  • quant au coaching, je suis en plein dedans ! Encourager, motiver, aider les personnes à exploiter leur plein potentiel, c’est le quotidien d’un coach sportif mais également de tout coach,
  • la préparation mentale avant les matchs : j’aide les jeunes à préparer leurs examens,
  • la stratégie : j’ai développé une offre de coaching en stratégie pour les établissements scolaires,
  • la beauté : mon premier livre va bientôt être édité, avec des illustrations que je trouve particulièrement belles. D’ailleurs, je travaille aussi avec l’illustrateur pour l’aider à exposer son travail (voir Jérôme Cigara sur Facebook)
  • etc !

Et vous, avez-vous déjà fait ce travail sur vos centres d’intérêt ? Non seulement c’est intéressant, mais cela va vous donner des idées bien concrètes ! Et sinon, une séance de coaching vous permettra d’y voir beaucoup plus clair.