Marion travaille comme dentiste. Ou plutôt, endodontiste. Aujourd’hui, elle nous explique son métier.

dentiste

Pourquoi avez-vous choisi ce métier ? Comment y êtes-vous arrivé ? Y a-t-il d’autres voies d’accès ?
J’ai choisi d’être dentiste car c’était un métier manuel, scientifique et libéral. Pour y avoir accès il faut passer le concours de médecine mais il existe aussi des équivalences et des passerelles avec des diplômes supérieurs.

Que faites-vous au quotidien ? Quelles sont les tâches qui vous occupent le plus ?

Je soigne les dents et plus précisément les racines de celles-ci lorsqu’elles ont un problème.
Parlez-nous du cadre de travail…

Quelles sont les qualités principales à avoir pour s’y épanouir ?
De l’empathie, de la patience, de la minutie, de la bienveillance.

A vos yeux, quels sont les grands avantages de ce métier ?

L’indépendance est pour moi un aspect important, mais il est relatif. J’ai beaucoup de confrères qui n’ont pas la fibre entrepreneur et qui préfèrent le salariat et le statut de collaborateur, une façon de ne pas avoir à gérer l’administratif et le management. Ils ont besoin de plus de sécurité. De mon côté, j’aime pouvoir me dire que si je veux prendre une journée quand ça me chante, je peux le faire. J’aime avoir des projets et évoluer, et la médecine étant en perpétuelle évolution, j’aime accompagner ce mouvement car j’aime apprendre. Quand on travaille en association, l’indépendance est plus relative car les décisions de groupe doivent être unanimes… mais si on apprécie le travail en équipe c’est top aussi, en milieu hospitalier aussi on retrouve cela. Bref c’est très varié et cela peut correspondre à des personnalités très différentes.

Et les inconvénients ?
Le principal inconvénient de notre métier est que l’offre est bien en deçà de la demande. Cette offre est volontairement limitée par les pouvoirs publics avec la mise en place d’un numérus clausus. Cela a pour conséquence une offre disparate et des zones désertiques où la demande est très forte, bien au-delà de nos capacités d’accueil. Nous passons nos journées à refuser des patients car nous ne pouvons tout simplement pas les recevoir avant 6 mois minimum. Or la plupart du temps, les gens sont désoeuvrés et parfois en souffrance. C’est très difficile car nous aimerions dire oui, mais si on le fait, on ne tient pas le coup…
J’ai beaucoup de collègues en burn-out ou en déshérence qui ont perdu le sens de leur métier. C’est ce qu’il y a de plus difficile à vivre à mon sens. Dire non à quelqu’un qui souffre.
A quel salaire un jeune peut-il s’attendre ? Et quelles sont les évolutions de carrière possibles ?
Le salaire est variable en fonction de l’activité, de 3 000 à 7 000€.
Pour finir, que diriez-vous à un jeune qui veut se lancer dans cette voie ?
Que c’est un métier magnifique, qui combine de multiples opportunités (enseignement, recherche, conférences… .
Merci Marion pour ce partage très instructif ! Et vous, que pensez-vous de ce métier ? Est-il fait pour vous ?